Le samedi de Pentecôte, 10 mai, un orage d’une exceptionnelle violence a réuni tous les éléments capables de causer des dégâts considérables :
– L’abondance de l’eau tombée qui a été estimée à 200 mm en moyenne, soit pratiquement le quart des précipitations annuelles :
– durée assez courte : l’orage a commencé vers 20 heures, mais n’a guère duré plus d’une heure
– la grêle, en telle quantité qu’elle a souvent été à l’origine de l’obstruction des grilles d’évacuation.
Les dégâts par débordements ont été constatés aux abords de la Turdine qui a envahi la place Sapéon et le quartier Saint Julien, en ville ; en amont, c’est le stade et la salle Claude Terrasse qui ont été inondés.
Les dégâts par débordements ont été constatés aux abords de la Turdine qui a envahi la place Sapéon et le quartier Saint Julien, en ville ; en amont, c’est le stade et la salle Claude Terrasse qui ont été inondés.
A noter que ces débordements ont été moins importants qu’en 1983 pour la Brévenne et plus importants pour la Turdine. En ville, les conséquences tristement habituelles en de telles circonstances : caves et rez- de-chaussée envahis par la boue, voitures emportées par le courant, monceaux de débris végétaux accumulés dans le lit et aux abords de la Turdine.
Quand on observe le lit de la Turdine, on ne peut que constater que bien des éléments sont réunis pour favoriser un débordement :
– cours sinueux à l’entrée de la ville,
– berges fragiles donc potentiellement capables d’alimenter le courant en débris divers;
– multiplication des obstacles en ville : ponts, piles de soutien de la déviation…
– aucune mini-digue sur les rives pour contenir une crue limitée.
De quoi alimenter une réflexion et des études sérieuses ; Celles-ci furent confiées à la C.N.R. (Compagnie Nationale du Rhône). Contrairement à 1983, la Brévenne n’est pas sortie de son lit ; ceci est certainement dû aux importants travaux de curage et d’enrochement des rives, effectués après l’inondation de 1983.
Les dégâts par ruissellement ont été considérables et parfois en des lieux où l’on ne les attendait pas. Le gymnase du Groslier par exemple, pourtant situé en hauteur, a été touché. Maisons, garages inondés par ruissellement innombrables. Ainsi que les glissements de terrain, éboulements, ravinements et destructions de chemins, provoquant des interruptions de circulations temporaires, voire définitives pour certains chemins qui devront être complètement refaits. L’une des inondations les plus importantes qu’ait connu l’Arbresle a laissé une trace gravée par l’homme : Rue Pierre Brossolette, à une dizaine de mètres à gauche en partant de la place Sapéon, derrière une descente d’eau pluviale, à environ 1.4 m. du sol. Malheureusement, l’inscription qui mentionne la Turdine et donne la date est illisible en ce qui concerne l’année.